Le petit prince a grandi

Qui est le grand Petit Prince?

Un homme. Ex romantique, nouveau salaud, petite salope à ses heures. Devenu mature trop rapidement et retourné à l'adolescence abruptement, ne sachant plus où se trouver. Sous ses poils au menton, il cherche encore le Petit Prince qui s'y cache.

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La chambre de l’âge, ou comment je suis devenu fou

Ce n’est plus mon espace, ma vie. Pas depuis longtemps en tout cas. Mais c’est tout de même là que beaucoup de ma vie est survenue. C’est dans cet endroit que j’ai eu des envies de sexe comme peu en avaient, ante-Christian Grey, que j’ai eu une première fois (à croire que ça n’arrive jamais deux fois!) et que j’ai été un salaud égoïste (ou pas!) avec une danseuse qui n’avait d’yeux que pour moi.

L’espace n’était plus à moi et qui n’était presque plus à celui à qui je l’ai légué et c’est tout un monde qui commence à s’éloigner pour de bon. C’est peut-être l’âge, qui sait. J’ai toujours été nostalgique, mais jamais à ce point. Pas au point de m’asseoir par terre et revoir bien clairement le cul bien levé d’une telle et les yeux d’une autre. Ou encore ce coin où mon ordinateur siégeait où j’ai passé quand même plus de temps à me masturber qu’à baiser par manque de vision. Parce que non, je n’étais pas de ces visionnaires qui savent reconnaître quand une femme se languit pour les caresses et les supplices que tu peux lui offrir. Je suis con de même, que veux-tu. Si j’avais eu confiance, si j’en avais écouté plusieurs, si j’avais réellement su, on m’a déjà dit que je n’aurais jamais eu besoin de plaisir solitaire. Quelle foutaise! Ils ne connaissent pas la vie d’un solitaire qui manque de vision.

Mais je blâme l’âge, encore. Mais pas juste pour la nostalgie. C’est un gros tout. C’est que j’y reviendrais avec plaisir (littéralement) à cette vie et je vois tous ceux près de moi, homme et femme, qui non seulement n’ont pas changé leur vie d’un poil. Toujours la débauche. Mais avec un petit quelque chose de plus. Ce quelque chose adulte, qui rend cette vie de débauche… Vivable. C’est le respect de soi, de l’autre et l’honnêteté qui devait manquer en partie avant qui, une fois adulte, rendent les folies plus enviables.

Mais j’ai fait des choix. Que je ne regrette pas hein! Je me couche dans un lit qui est moins grand qu’auparavant, au son du souffle d’une autre personne avec qui tout n’est jamais rose, avec qui la vie nous a mis (nous mets et nous mettra encore, visiblement) des embûches… Des embûches qui rendent fort l’ego, tout comme le duo. Mais l’âge commence à sonner. Ce fameux tic-tac dont on ne sait pas pourquoi il est là, mais il y est pareil.

Pis là, tsé, si je dois prendre des médicaments le soir, c’est à cause du bruit. Y’a trop de bruit. Le souffre de l’autre, le tic-tac de l’âge, la jouissance que j’avais dans cette chambre pis que je n’ai plus, les bruits des plaisirs que les autres ont que nous on évite parce qu’on veut pas se faire du mal, la voix du doute pis des questions, ah pis le vent dans la fenêtre aussi… C’est probablement la faute de l’âge, si maintenant, je deviens sourd le jour et fou la nuit. Quoi qu’à bien y penser… Ce n’est pas si différent. Je fais la sourde oreille le jour aux sons de la nuit alors qu’avant je faisais des sons la nuit pour faire la sourde oreille au jour.

Ah pis on sait jamais s’qu’on veut pis d’la marde, je vais aller prendre mes pilules. Dans 30 minutes, ça va passer.

Fantasme égoiste

Sortir aller faire une comission au dépanneur. Se faire donner un sacré bon blowjob. Revenir à la maison.

I wish.

Difficile

« Tsé, je m’en fous que t’ailles voir ailleurs. Moi c’est ton coeur que je veux, le reste, ça reste juste du sexe. »

Quand tu me l’a dis, je savais que c’était trop beau pour être vrai. Que c’était des idéaux de filles qui me trouvait donc bien parfait et qui ferait tout pour m’avoir pour elle. Eh, je peux pas te blâmer pour ça hein ? Non, je peux pas. Pis c’est ça. Je me suis dis, « au diable », on va gérer rendu à la crise.

Mais la crise n’est jamais venue. Puis un jour, tu m’as dis « écoute, je veux pas brimer qui tu es, je sais qui tu es, alors si tu va voir ailleurs, dis moi le pas, ça va me faire trop mal ».

C’est là qu’un gars aurait eu peur, se serait dit « criss, j’suis pas d’même moi, fidèle à une seule personne » et aurait mis fin à l’histoire. Mais il était trop tard. J’aimais ta face de gamine. Pis osti que tu le savais que, en dessous de ma couche de salopard, il y avait juste assez de bon gars pour que je décide de jouer le jeu du gars fidèle. Tu le savais tellement. Donc, j’ai dit « correct, je te le dirai pas ». Pis j’étais jamais allé voir ailleurs. Pis je suis jamais allé voir ailleurs encore.

Mais y’a des jours que le naturel revient au galop. Pis je ne suis plus à l’aise avec le salopard. J’ai envie d’aventure, ma belle, tu t’imagines même pas comment. Mais je t’aime, pis j’me sens mal de te faire ça.

Te faire quoi? Me respecter, respecter mes pulsions et baiser. Ailleurs. Un peu. Pour revenir et te trouver plus belle encore, aussi salopard que c’est de faire ça à une femme. Au lieu de ça, j’essaie de te respecter toi, pis toute, pis toute.

Mais c’est difficile. Pis c’est pas parce que j’t’aime pas tsé, ma belle. Mais ces jours-ci c’est tellement…

Difficile.

La porn SM française

C’est vraiment pas crédible. Une maitresse parisienne de 45 ans qui donne des ordre comme « tu aimes ça être une petite chienne » ou « tu es ma saloppe, hein ? » à un moustachu de 45 ans maigrichon… Non.

Pis des fois je me dis que c’est weird regarder la porno BDSM (parce que je ne regarde pas de porno conventionnelle!). Les meilleures scènes, celles les plus imaginatives ou juste plus intéressantes à regarder mettent des femmes en valeurs (une histoire de clientèle!). Pis la seule porno qui ne le fait pas, ça se limite presque exclusivement à de l’enculage. Pis ça fait son temps tsé.

Donc c’est ça, à force de regarder de la porno BDSM, pis à m’auto psychanalyser, j’en ai fini par déduire que la majorité des fantasmes de soumissions que j’ai eu, mettaient en théorie un moi féminin. Weird, parce que je tripe pas plus qu’il faut sur le travestisme et autres quossins. Mais à force de voir des images qui me plaisent, mais qui mettent un valeur une femme. J’sais pas, c’est weird. Non? Pis je reviens sur la porno francophone là. Je pense que je sais pourquoi je n’ai jamais été capable d’appeller qui que ce soit « maîtresse ». Ça sonne trop faux français.

Ah pis non. Je ne l’ai jamais dit en anglais non plus. Faut croire que personne ne la jamais mérité. Too bad, parce que quand je feel petite salope, j’en ferais des niaiseries pour une qui le mériterait !

(A.K.A. l’article ou je parle de porn parce que je trouve que le dernier article est trop sentimental.)

Un peu la tête qui tourne

Couché trop tard, levé trop tôt. Trop d’alcool dans trop d’eau chaude, les fesses à l’air sous les arbres de la montagne, à la vue des skieurs. Des cordes. Des tapes sur les fesses. Des rires, pis encore des cordes pis des criss de bon blowjobs… J’étais en train de craquer, à cause de ta petite face de gamine qui me donne envie de te manger tout rond (dans le sens le plus propre du terme). Mais tsé, moi j’suis moi, pis j’avais des réserves. J’voulais pas craquer, j’voulais pas le dire à personne que dans le fond, même si je le dis pas, on est en couple pis c’est correct de même. Tsé ma belle, j’ai peur d’être en couple, parce que je me connais: je finis par avoir la tête, pis la queue, ailleurs. Mais jamais les deux en même temps hein. En tout cas, tu comprends… Pis toi, ben j’voulais pas te faire pleurer. Parce qu’une face de petite gamine c’est plus cute pantoute quand ça pleure de tristesse. Pis moi j’aime pas ça faire pleurer le monde, parce que tsé, j’suis un salaud, mais pas que ça…

Pis on était là, autour de la table. On jasais avec le monde. Je sais plus de qui, ou de quoi. Non, on parlais de moi. Mais je sais plus pourquoi. Pis tu as finis par me regarder droit dans les yeux, ben ben profondément, avec tes yeux d’adultes dans ta face de gamine, pis tu m’as dis tout bas, pendant que le monde pensait déjà à autre chose quelque chose comme: tsé, je m’en fous que t’ailles voir ailleurs. Moi c’est ton coeur que je veux, le reste, ça reste juste du sexe.

Pis là, je me suis rendu compte bêtement que je me forçais pour rien pour pas essayer de te faire mal. Parce que t’es tellement encore plus mature que je sais que tu l’es. Parce que criss, tu pense comme moi. Que l’cul, c’est pas l’amour, même si c’est l’fun les deux en même temps. Donc juste de même, t’as gagné plein de points sur ta feuille de pours pis de contres. Juste de même, t’es passé au stade de « je l’sais pas » à « un jour, si on se tough assez, je vais probablement te dire je t’aime ».

Après ça j’étais tout déboussolé. Je t’ai pris la main en dessous de la table, je t’ai fais un sourire timide, parce que j’ai réalisé que tu savais très bien pourquoi j’avais peur que tu t’accroche à moi pis que j’fais mon détaché sentimental depuis une couple de mois. Pis que tu t’en fous. Pis la fin de semaine à continuer, pis moi tout ce que j’avais en tête c’est…

Il va falloir en reparler à jeun… Un jour.

Holy ______, Batman!

C’est le steak & blowjob day pis j’passe ma soirée en célibataire !

Dans le cul

Un buttplug, bien profond dans le cul, tout comme un doigt… Ça ne fais pas te toi (moi!) un homo. Et même si c’était le cas, ça ne resterait qu’une histoire de s’assumer. Gotta love your prostate, man!

Reculer

Je suis bien avec toi. T’es mimiques me font rire et ta voix me rends doux. Et ta façon de passer des caresses de la petite fille tranquille à ce petit regard qui veut introduire tout ce que tu peux en moi, me fait tourner la tête. Oui, oui, je m’accroche. Toi plus que moi. Mais je l’ai pas, le petit déclic. Mais je m’accroche… Pis c’est pas pour les bonnes raisons.

Pis tsé. Je pense qu’il est déjà trop tard…

C’est un fait

J’addOOooOOoOooooore (je me sens adolescente depuis trois jours) écrire comme j’parle pas. Tsé? Ah, pis maudit que j’aime ça écrire « tsé »!

En sourdine

J’ai toujours aimé les sons en sourdine. Le bruit des pas amortis pas un tapis; le son de la pluie qui tombe derrière la fenêtre; le son du silence la nuit, après une grosse bordée de neige… Mais le meilleur restera toujours celui qu’une personne que l’on baise violemment à qui on garde une main sur la bouche ou on enfonce la tête dans un oreiller… Ou autre.

Curieusement (ou pas, ce n’est pas comme si je le découvrais à l’instant même!), il a là vraiment quelque chose d’érotisant dans cette idée d’étouffer le son de sa partenaire… Mais ces jours-ci, celui qui me manque le plus, c’est les sons de mon propre corps, mis en sourdine par quelqu’un qui sait me prendre de la bonne façon.

J’ai le cerveau bien trop en confiture. J’ai besoin de détente, de relâchement. De lâcher prise et ne plus réfléchir.